Au nom de la raison

Par: Frank Paquette Le projet de registre provincial des armes à feu annoncé par la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault m'apparaît comme coûteux et inutile. Ça ressemble à de l'entêtement idéologique. Un gouvernement qui prône l'austérité ne pourrait pas se prostituer de pire façon pour satisfaire quelques groupes de pression en quête de l'illusion de la sécurité.
Le registre n'existe pas encore. Essayez d'acheter une arme en magasin sans posséder les permis requis et sans enregistrer la vente. Impossible. Pour un criminel c'est ultra facile de se procurer une arme illégale dans la rue et je doute qu'il l'enregistre avant de commettre un meurtre...
Et combien va nous coûter cette dérape électoraliste ? Pour l'instant on nous dit 30 millions... On sait comment ça finit ces choses-là. Le dossier santé Québec ça vous rappelle quelque chose ? On l'a annoncé à 500 millions et on aujourd'hui on approche du 2 MILLIARDS !!!! Pourquoi en serait-il autrement cette fois-ci ?
Alors que j'étais en ondes à Go radio X en Abitibi, j'avais interviewé un ex-membre de la GRC, expert en armes à feu au sujet du registre canadien. Il était en total désaccord avec l'implantation de ce registre qui n'était selon lui, d'aucune utilité. Ce membre à la retraite de la GRC n'avait alors rien à perdre. On ne peut pas en dire autant des policiers et autres fonctionnaires grassement payés pour administrer et opérer ce genre de structure...
J'ai de la compassion pour les victimes des drames comme celui de polytechnique, mais aucun registre n'empêchera ce genre d'événement de se produire. Un fou c'est un fou. On ne peut éradiquer la folie et la violence avec des registres et des lois qui au nom de la soi-disante Sécurité publique, réduisent les libertés de l'ensemble des citoyens. Et les libertés ça voyage juste dans un sens. Quand on en cède une au gouvernement, elle ne revient jamais.
Il faudrait arrêter de considérer l'opinion des victimes de crimes dans les médias au sujet du contrôle des armes à feu. Elle est émotive et non objective. Ça nuit au débat et un gouvernement responsable ne dépense pas des dizaines voire des centaines de millions sur de telles bases de réflexion.
Est-ce que les chasseurs de phoques vont devoir enregistrer leur hakapik si les animalistes braillent assez fort ?
Quand on veut se faire élire au Québec, on apprend que chez l'électeur, l'émotion surpasse la raison.